Chaque jour, des filles et des femmes sont sexuellement abusées, maltraitées et discriminées pour la simple raison qu'elles sont des filles et des femmes. Aujourd'hui encore, la violence à l'égard des femmes est minimisée et continue d’être un sujet tabou dans le monde entier. Pour attirer l'attention sur cette situation, la campagne « 16 jours contre la violence à l'égard des femmes » sera lancée le 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, par l’ONG féministe pour la paix (cdf). Il est d'ores et déjà possible d'assister à de nombreux événements autour du thème « Contre la violence envers les femmes » dans différentes villes suisses. D'autres événements sont prévus jusqu'au 10 décembre, date de la Journée des droits de l'homme.
L'organisation Plan International, qui s'engage depuis plus de 80 ans pour les droits des filles et des jeunes femmes, soutient cette campagne en s'engageant dans le monde entier contre toute forme de violence basée sur le genre. La mutilation génitale féminine (MGF), encore pratiquée dans plus de 30 pays sur plus de 200 millions de filles et de femmes, est une des formes de violence basée sur le genre. Cette intervention violente, qui peut mettre en danger la vie des filles, leur vole leur avenir, renforce la pauvreté et porte atteinte à leurs droits fondamentaux.
Plan International travaille de manière ciblée dans les communautés locales des pays concernés avec les enfants, les jeunes, les familles et les personnes influentes, comme les exciseuses, afin de remettre en question les normes sociales pour un changement transformateur. Cela passe par une prise de conscience afin d'empêcher à l'avenir les pratiques néfastes telles que les MGF. « J'avais 13 ans quand j'ai été excisée pour être mariée », raconte Elizabeth, 28 ans, originaire du Kenya. Elle est elle-même mère de deux filles âgées de 14 et 11 ans. Bien que la mutilation génitale soit très enracinée dans sa culture masaï, elle veut offrir une vie meilleure à ses filles. « Je ne peux pas faire ça à mes filles. Grâce à Plan International, j'ai appris que les MGF n'ont aucune utilité ou valeur et ne font que mettre leur santé en danger ». Ensemble, mettons fin à l'excision des filles.