Née dans une petite ville d'Ukraine, la famille d'Alesia mène une vie paisible et épanouissante. Avec sa mère Nataliia à ses côtés, Alesia a grandi dans un foyer où l'amour et le soutien familial étaient essentiels à son bien-être. Nataliia décrit la vie qu'ils menaient avant que la guerre n'éclate comme « normale » - une vie remplie des joies quotidiennes de la famille, du travail et de l'école.
Leur maison à Tokmak était un lieu de confort et de routine. « Les enfants allaient à la maternelle et à l'école. Nous rendions souvent visite à mes parents, qui vivaient dans un village voisin. C'était une vie normale et agréable. Nous aimions notre vie en Ukraine et n'avions pas l'intention de la quitter », se souvient Nataliia. Malgré le diagnostic précoce d'autisme chez Alesia, la vie de famille était gérable. « La seule difficulté était que nous devions nous rendre à Kiev pour le traitement régulier d'Alesia après le diagnostic d'autisme », explique Nataliia.
Mais l'escalade de la guerre en Ukraine a changé leur vie à jamais. Obligés de fuir la région de Zaporijjzhia et de chercher refuge en Pologne, Nataliia et ses enfants se sont mis en route pour Cracovie. Ils ont fui avec seulement les biens les plus essentiels. Une fois en Pologne, ils ont dû relever des défis immenses. « En Pologne, je suis une mère réfugiée célibataire. C'était difficile. Nous ne parvenions pas à trouver un logement. En raison des besoins particuliers de ma fille, nous ne pouvions pas rester longtemps dans les centres d'hébergement surpeuplés », se souvient-elle.
Une organisation partenaire pour les familles ayant des besoins spécifiques
Malgré les difficultés, la mère d'Alesia n'a jamais baissé les bras. Elle a cherché des solutions et des organisations pour améliorer la vie de ses enfants en Pologne et leur permettre de continuer à apprendre et à grandir. L'une de ces organisations est l'association Patchwork à Cracovie, qui est partenaire de Plan International. Elle apporte son soutien aux familles de réfugié·e·s dont les enfants sont handicapés ou ont des besoins éducatifs particuliers. « Patchwork est une organisation gérée par des femmes, des migrant·e·s et des réfugié·e·s. Les fondateurs sont cinq mères d'enfants handicapés ayant une expérience de migration et une enseignante spécialisée dans les besoins éducatifs spéciaux. Nous invitons notre personnel et les personnes handicapées à participer à notre planification stratégique afin de toujours voir et comprendre leur point de vue », explique Maria Buchanowska, directrice générale de Patchwork.